Monôme[s] // Création scénographique audio-visuelle soutenue par l’Agence Culturelle Départementale Dordogne Périgord et le Melkior Théâtre La Gare Mondiale dans le cadre des « Résidences de l’Art en Dordogne » 2019- 2021.
Développé lors de plusieurs résidences de création, le projet est en phase de finalisation et devrait pouvoir être présenté au public dans sa forme aboutie courant 2021.
Réalisation teaser: © Pascal Rempenaux / Dorsale
Intentions
Sur la base d’une création musicale de Bruno Charenton / Bay Of Gong, nous avons imaginé une scénographie évolutive sous la forme d’une cabane, origine primitive de l’architecture, refuge protecteur, monolithique mais fragile et éphémère face aux épreuves du temps.
La construction du contenu global de l’œuvre et notamment de la création visuelle trouve son origine dans la scène finale du film d’anticipation « Soleil vert » de Richard Fleischer, sorti en 1973 et dont l’action se passe en 2022, soit quasiment aujourd’hui.
La cabane devient espace d’introspection, de voyage mental, une sorte de boîte-machine diffusant en fil rouge une succession de tableaux oscillant constamment entre des climats apaisants ou inquiétants, harmonieux ou conflictuels, tableaux induits par la réminiscence de souvenirs désorganisés et chaotiques, réels ou virtuels.
Théâtre témoin des dualités entre l’Homme, l’espace nécessaire à son équilibre et son environnement naturel immédiat, entre technologie numérique et environnement biophysique, entre l’habitat et les milieux naturels, préservés ou dégradés, la cabane se présente aussi comme un échappatoire à un présent et futur que nous ne contrôlons déjà plus.
En quête d’une sérénité sans cesse altérée par un écosystème écologique et social chaotique, sommes-nous condamner à devenir spectateur de notre propre vie?
Peut-être pas, car comme disait Sylvain Tesson dans son livre « Dans les forêts de Sibérie »: « Tant qu’il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu »
Cette mise en scène porte une création audio-visuelle combinant musique, mapping vidéo, architecture et installation lumières, dans laquelle chacun peut se créer sa propre histoire ou simplement se laisser porter au gré d’ambiances contrastées, organiques ou numériques, down tempos ou très rythmées.
La musique de Bay Of Gong, mélange de sons électroniques synthétiques, comme générés par des algorithmes mathématiques, d’instruments traditionnels et de samples très organiques, ouvre les frontières entre différents courants musicaux, visitant et confrontant diverses époques sonores et les fictions qui les traversent. Les morceaux s’enchaînent entre eux, pas de blanc, créant une entité singulière propice au voyage et à la narration.
Les trames structurelles composant la scénographie se présentent en strates dépendantes l’une de l’autre s’ouvrant vers l’extérieur, tel un monôme, en mouvement séquentiel structuré.
L’intention de proposer des visuels, en symbioses avec le son, organisés en séquences narratives devient alors une évidence, confrontant des ambiances organiques à d’autres très géométriques, minimalistes.
PHASE III - 2020/2021
Optimisation de la mise en place scénographique, vidéoprojecteurs, modifications structurelles, permettant une déambulation du public à 360° autour de la cabane
Mise en place d’une sonorisation quadriphonique (assistant technique Pierre-Henri Thiebaut)
Mise en place d’un socle composé de 9 praticables / Intégration de la régie vidéo dans la cabane / Intégration d’éléments visuels, lumières, fumée lourde / Évolution du set audio-vidéo
PHASE II - 2019/2020
Reconstruction complète de la cabane d’après les plans réalisés pour le version beta-prototype.
La réalisation de cette nouvelle version, confiée à l’association bordelaise Zebra3 n’en modifie pas la forme mais utilise des matériaux plus qualitatif: Structure démontable intégralement reprise en aluminium, toiles rétroprojection et tissus tulle.
Cette résidence de création permettra d’effectuer quelques représentations publiques, notamment au Pôle d’Interprétation de la Préhistoire aux Eyzies, et l’ouverture du Festival [TrafiK]* 2019, festival organisé chaque année par Le Melkior Théâtre /La gare mondiale et La Communauté d’Agglomération Bergeracoise (http://www.melkiortheatrelagaremondiale.com/?page_id=18090).
PHASE I - 2019
Genèse du projet Monôme[s], soutenue par l’Agence Culturelle Départementale Dordogne Périgord et le Melkior Théâtre La Gare Mondiale dans le cadre des « Résidences de l’Art en Dordogne« .
Etude scénographique réalisée par l’association Straight Disorder (Pascal Rempenaux), esquisses, maquettes et confection de la première version de la cabane en structure bois par l’entreprise de menuiserie Benoît à Boulazac Isle Manoire.
Développement du set audio-visuel autour des créations sonores de Bay Of Gong (Bruno Charenton) et du mapping vidéo réalisé par Pascal Rempenaux (Straight Disorder) augmenté du travail de Frederic Valet (Straight Disorder – Melkior Théâtre Gare Mondiale) en temps que régisseur technique et éclairagiste.
Les membres de Monôme[s]:
Trois entités aux compétences respectives bien définies se retrouvant autour d’un projet scénographique mêlant création audio, vidéo et lumières.
> Bruno Charenton, initialement bassiste dans des groupes à tendances noises et expérimentales à la fin des années 90, s’oriente vers la musique électronique dès 1999, toujours inspiré pas ces univers sonores.
Plusieurs projets vont alors voir le jour jusqu’à Bay of gong, en 2015, dans un style confrontant productions électroniques et sons électro-acoustiques.
Située quelque part entre l’electronica de Boards Of Canada et le Glitch-IDM de Autechre, la musique de Bay Of Gong est complexe, cérébrale mais puissamment organique.
> Pascal Rempenaux, activiste de l’association Straight Disorder, création scénographique, contenu et diffusion vidéographique // Diplômé en architecture, passionné par les différents modes d’expressions artistiques liés au graphisme, l’animation, la vidéo, avec une prédilection certaine pour les visuels en trompe-l’œil, les contrastes forts, le minimalisme géométrique, l’architecture mais aussi les formes très organiques.
> Fréderic Valet, activiste de l’association Straight Disorder, régisseur technique, éclairagiste // Intermittent du spectacle, régisseur général, entre autres activités dans ce domaine, du Melkior Théâtre – La Gare Mondiale à Bergerac, musicien, technicien vidéo, technicien lumière.
Réalisation teaser: © Pascal Rempenaux / Dorsale
L’Agence Culturelle Départementale Dordogne-Périgord mène ses actions en partenariat avec des acteurs culturels du département tel que le programme des « Résidences de l’Art en Dordogne » dont elle assure la coordination générale.
Né en 1996, le dispositif des « Résidences de l’Art de Dordogne » bénéficie du soutien du Conseil départemental de la Dordogne, du Ministère de la Culture/DRAC Nouvelle-Aquitaine et du Conseil régional Nouvelle-Aquitaine. Il concrétise et officialise l’engagement d‘associations locales, de municipalités, de structures culturelles ou d’organismes désireux de développer l’art contemporain, numérique ou le spectacle vivant au cœur de leur territoire.
Mentions légales MONÔME[S]
Création : Straight Disorder & Bay of Gong
Réalisation : Straight Disorder & Bay of Gong, Zébra 3
Production : Agence culturelle départementale Dordogne-Périgord & Melkior Théâtre/La gare mondiale, dans le cadre des « Résidences de l’Art en Dordogne » 2020, un programme soutenu par le Département de la Dordogne, la DRAC et la Région Nouvelle-Aquitaine.